enfermement

S´il est bien une qualité dont beaucoup d’entre-nous s’enorgueillissent, c´est bien celle d’être efficaces. Du bricolage à la voiture en passant par la gestion de projet ou la meilleure façon d’allumer un barbecue, nous avons presque toujours un mot à dire sur la façon de les mener à bien. Mini James Bond de la vie quotidienne, peu de sujets semblent échapper à notre expertise même si, 007 de notre temps, nous ne sommes plus toujours aussi infaillibles.

Quoi d’autre James !?

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L´après mai 68 a vu la société française prendre un virage à 180 degrés vers plus de liberté dans nos façons d´être et de relationner. La fin soudaine de la pression qui nous dictait ce à quoi il fallait ressembler a laissé place au sentiment qu’absolument tout était possible y compris n´importe quoi, le tout sans véritablement de conséquence. La destitution des maîtres extérieurs a laissé croire qu´il devenait possible de vivre sans plus d´autre guide.

De ce sentiment est né une attitude élevée au rang de valeur. Être cool ne pouvait être synonyme que de bien-être.

Mais est-ce si sûr ?

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La croyance d´une performance indispensable au statut d´homme pèse lourdement sur nos épaules. Nous devrions être performant physiquement, professionnellement, en tant qu´époux, père, en fait, dans toutes les situations de notre vie. En faire un apriori fondateur de notre masculinité nous pousse dans nos limites compromettant toute notion de paix. S´en libérer demande du recul pour découvrir nos véritables aspirations et les comparer aux injonctions auxquelles nous avons été soumis. Restera le courage de trancher pour les laisser à ceux qui les ont proposées et construire notre vie sur des critères personnels beaucoup plus nourrissants.

Essayons de changer ce regard.

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Une conférence épiscopale sur le thème d´importance des abus sexuels au sein de l´église catholique vient de s´achever. Les commentaires sur ses résultats auront été aussi unanimes à en dénoncer la fadeur qu´ils auront été brefs. Pourtant il reste bien des choses à en dire. Ces décisions ne mettront probablement pas fin aux maltraitances infligées par des hommes d´église. Mais elles révèlent l´immense difficulté pour une organisation détentrice d´un tel pouvoir de réellement se remettre en cause. Pouvoir et courage sont-ils bien compatibles !?

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Juste un instant... Branchez-vous sur cette sensation de l´autre. Votre épouse, cet homme qui passe dans la rue, Marc le voisin. Sentez comme ils ne sont pas vous. Sentez comme tout parait en équilibre, à sa juste place. Il y a vous et il y a eux.

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La façade vernie au fil des siècles se craquèle. L´église, représentante d´une spiritualité au-dessus de tous les plaisirs terrestres, ne peut plus cacher que ses  représentants jusqu´au plus haut niveau n´ont pas tous pu résister aux attraits des puissant ressorts de la procréation. Le taux d´homosexualité au sommet de l´église ou le scandale des esclaves sexuelles dans les communautés de sœurs montre qu´à aujourd´hui la foi seule ne suffit pas à gérer sa sexualité. L´opacité entretenue et la culture du secret ne peuvent plus le dissimuler.

L´occasion d´un mea culpa d´avoir placé la barre trop haut !?

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L´addiction est l´enfermement dans un comportement généralement compensatoire à un manque. Ce comportement peut aussi bien être de consommation que relationnel. Il est tout autant possible de se sentir dépendant à l´alcool qu´à une personne, à la projection qu´on fait sur elle, à la relation qu´on « rêve » avec elle.

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Rappel : La sexualité est une fonction physiologique qui a pour objectif d´assurer la pérennité de l´espèce.

Elle est dotée d´attraits suffisamment puissants pour garantir la mission, quelque soient les circonstances, que sa finalité procréatrice soit initiée dans l´amour ou la violence.

Sa principale déviance est l´addiction pour des raisons dont la multiplicité est à la hauteur de l´enjeu. Une quête obstinée du plaisir, le besoin de fusionner, le sentiment d´exister en tant qu´homme, l´illusion de domination, la confusion avec l´amour et certainement bien d´autres encore. Ces addictions peuvent générer des sensations aussi violentes qu´une drogue tant dans l´intensité du plaisir apporté que dans la souffrance du manque.

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L´humanité s´est longtemps construite sur la loi du plus fort, tuer ou être tué, découvrir de nouveaux territoires ou périr et le MASCULIN y prenait toute sa place. Notre nature de prédateur, conquérant et protecteur s´y est forgée.

Mais le monde change et nous ne pouvons nous arcbouter à ce que nous avons été. Nous devons nous adapter pour construire une vie harmonieuse au côté d´un féminin qui a dépassé le seul rôle de metteur au monde dans lequel nous l´avons longtemps tenu enfermé.

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L´acte sexuel permet à l´homme de vivre la sensation incomparable d´une connexion au plus fondateur des processus universel, la procréation. Il y vit avec une intensité rare, même s´il n´en est pas toujours conscient, son rôle, sa puissance, un sens à son existence. Mais ce moment n´est pas un moment, à peine un instant tant il est fugace. Hormis les déviances,  Il s´agit certainement de la principale raison de son attachement à l´acte. Car la dépendance est facile, aussi apparemment facile que son accès, à portée de main, d´épouse, de compagne, de rencontre.

Le problème est peut-être que dans notre cerveau d´homme il est difficile de concevoir un fonctionnement féminin certainement… Différent.

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