Vos difficultés

Hier soir, un des participants du groupe de parole a évoqué l´autorité de son père et l´oppression qu´elle a fait peser sur son enfance. La presque moitié des hommes du groupe a témoigné d´un sentiment similaire.

Le combat ne se déroulait pas à armes égales et très peu ont trouvé les ressources de s´y confronter. Tous ont plus ou moins adopté la même stratégie, faire le dos rond en attendant que la fuite soit possible.

La véritable autorité n´est pas genrée. Elle émane aussi bien d´une femme que d´un homme. Pourtant l´inconscient collectif en fait plutôt un attribut masculin. La période étant propice aux changements de regards et autres remises en cause de stéréotypes, mettons sur table cette répartition caricaturale, l´amour à maman, l´autorité à papa.

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Être fusionnel c´est chercher à se nourrir d´une autre personne. Une idée étrange qui évoque le vampirisme et déclenche assez naturellement l´envie de garder ses distances. Plus vous vous approchez, plus elle recule. Plus l´amour semble fort, plus il est inaccessible. Peu de pathologies entrainent des résultats aussi opposés à ceux recherchés. Être fusionnel condamne à côtoyer sans fin la frustration d´une faim insatiable de l´autre. Une vie à serrer les dents, à chercher avec sa tête des aménagements qui pourraient l´atténuer. Aucun élan humain ne peut probablement générer autant de souffrances. Vous êtes totalement dépendant de l´objet de votre torture quotidienne.

Souhaitez-vous un jour d´en avoir ASSEZ pour vous attaquer à un comportement qui étouffe à ce point votre vie…

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La croyance d´une performance indispensable au statut d´homme pèse lourdement sur nos épaules. Nous devrions être performant physiquement, professionnellement, en tant qu´époux, père, en fait, dans toutes les situations de notre vie. En faire un apriori fondateur de notre masculinité nous pousse dans nos limites compromettant toute notion de paix. S´en libérer demande du recul pour découvrir nos véritables aspirations et les comparer aux injonctions auxquelles nous avons été soumis. Restera le courage de trancher pour les laisser à ceux qui les ont proposées et construire notre vie sur des critères personnels beaucoup plus nourrissants.

Essayons de changer ce regard.

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Le deuil c´est la confrontation au néant. Comment aller plus loin ?

Bien plus que sa dimension factuelle ce qu´il reste d´une expérience est le ressenti que nous en avons. Le néant est plus une interprétation du sentiment de vide qu´une réalité. Au-delà de l´absence, le choc sans comparaison que nous avons à gérer est émotionnel. Seul l´amour peut nous emporter avec la même puissance. L´impact de cette gigantesque vague nous projette vers une frontière rarement côtoyée, celle d´une autre perception de notre existence et de l´univers.

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On apprend plus de ses échecs que de ses réussites. Certes. Il est bien de l´avoir compris et accepté. Mais cette considération ne nourrit que le mental. Qu´en est-il de la violence du choc émotionnel et de ses conséquences dans l´immédiat du moment présent et des suivants ?

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La séparation c´est la souffrance... De l´exclusion et de la destruction d´un univers de partages, difficultés, espoirs, échecs et réussites, mais surtout d´une façon de les avoir vécues qui en font une trame absolument unique qui n´appartient qu´à vous. Souffrance de l´explosion d´un référentiel qui semblait parfait, d´un relationnel commun, de rêves, d´un rôle dans une vie commune qui n´existe plus. Souffrance de L´occasion manquée malgré l´énergie investie sans compter. Souffrance de la perte de l´inestimable miroir de l´alter ego, de l´enrichissement quotidien qu´il apportait, sentiment de destruction d´un lien universel, côtoiement au néant… Tant pourrait en être dit.

L´onde de choc à l´échelle humaine s´apparente à un séisme au-delà de toute magnitude.

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L´évolution de l´humanité dépend de la façon dont nos enfants avanceront dans leur vies. D´où ils partent et le poids de leur sac à dos sont déterminants dans leur capacité à aller plus loin et de la manière la plus épanouie possible. La responsabilité du parent devrait être de leur faciliter la tâche au maximum.

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L´épuisement professionnel vient de l´inadéquation entre la mission acceptée et la capacité à la remplir dans le respect de soi-même. La persévérance à mener à bien la tâche peut entrainer la surchauffe, et l´obstination le Burn Out. Réagir et comprendre le plus en amont possible va  permettre d´orienter ses choix pour tenter de l´éviter sinon d´y mettre fin.

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L´addiction est l´enfermement dans un comportement généralement compensatoire à un manque. Ce comportement peut aussi bien être de consommation que relationnel. Il est tout autant possible de se sentir dépendant à l´alcool qu´à une personne, à la projection qu´on fait sur elle, à la relation qu´on « rêve » avec elle.

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La société se libère des archaïsmes qui enfermait les genres dans des rôles préétablis, mais le masculin et le féminin sont toujours deux « énergies », deux façons d´aborder le monde qui ont pour vocation de s´enrichir l´une l´autre au point de donner la vie. Sans les réduire à ce pouvoir de procréation, ils restent fondateurs de notre société et de notre espèce.

Tout ce qui pousse à les séparer ou les opposer est un contresens générateur de troubles profonds.

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Rappel : La sexualité est une fonction physiologique qui a pour objectif d´assurer la pérennité de l´espèce.

Elle est dotée d´attraits suffisamment puissants pour garantir la mission, quelque soient les circonstances, que sa finalité procréatrice soit initiée dans l´amour ou la violence.

Sa principale déviance est l´addiction pour des raisons dont la multiplicité est à la hauteur de l´enjeu. Une quête obstinée du plaisir, le besoin de fusionner, le sentiment d´exister en tant qu´homme, l´illusion de domination, la confusion avec l´amour et certainement bien d´autres encore. Ces addictions peuvent générer des sensations aussi violentes qu´une drogue tant dans l´intensité du plaisir apporté que dans la souffrance du manque.

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Qu´elle soit à destination d´un tiers ou de soi-même, la violence est une réponse destructrice à un profond mal d´exister.

Exprimer sa violence, c´est se décharger d´une tension insupportable parce que paraissant sans solution. Le soulagement est… Violent, éphémère et n´apporte aucune autre issue que repasser à l´acte. Nous sommes revenus à la spirale du bourreau évoquée dans l´introduction du site dans sa version la plus exacerbée.

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